No Child Left Behind : Une série rétrospective sur les progrès réalisés et sur ce qui nous attend
Dans cette série en quatre parties, nous jetterons un regard rétrospectif sur le programme No Child Left Behind, les progrès qui ont été réalisés et nous explorerons également ce que nous réserve le futur.
2e partie : Le projet commence à prendre forme
Garantir un succès à long terme d’un projet tel que No Child Left Behind est complexe. Alors que les organisations hors de la région pourraient parfois être tentées de prendre le contrôle des aspects variés du projet depuis l’étranger, la réalité est que ce type de gestion à distance a de sérieuses limitations. Pour qu’un projet comme celui-ci soit réussi, il doit être dirigé par une équipe compétente de professionnels sur le terrain qui ont des connaissances approfondies de la communauté qu’ils servent ainsi qu’une compréhension du type de bureaucratie et des défis généraux auxquels ils devront faire face.
Pour le programme No Child Left Behind, c’est l’équipe locale de Manjari, basée à Budhpura, qui a fait la différence. L’équipe, qui comptait un certain nombre de personnes de Budhpura, était mieux préparée à affronter les problèmes du travail des enfants étant donné ses connaissances de la région et des problèmes uniques que rencontre la communauté. Mais tout n’a pas toujours été facile – au début, les formations étaient vraiment nécessaires pour garantir que les membres du personnel soient vite au parfum quant au travail.
À l’issue de la formation, l’une des premières étapes de ce processus devait autonomiser les résidents locaux à plaider en leur propre faveur. Ils devraient travailler pour garantir que le gouvernement agisse là où il était supposé le faire et prenne des responsabilités afin de créer l’infrastructure, y compris les écoles, dont la communauté avait besoin, en plus de la fourniture des autres ressources nécessaires.
Dans le cadre de cette montée en puissance du processus et pour donner la parole aux résidents locaux, le groupe a également commencé à aborder l’égalité des sexes. Des activités génératrices de revenu ont été implémentées pour les femmes. Les femmes étaient également organisées en groupes d’entraide, les mettant dans une position plus favorable en vue de préconiser leurs propres droits auprès du gouvernement. Dès le début, le groupe derrière le programme No Child Left Behind a commencé a travailler avec des bénévoles de l’enseignement soutenus par les écoles. Il s’agissait principalement de jeunes femmes de 18 à 25 ans, qui assumaient pour la première fois un emploi officiel dans le village. Ceci devait être l’un des premiers petits pas qui aurait encouragé les résidents à commencer à penser autrement au sujet des femmes et des rôles des sexes.
En même temps, Manjari a commencé à d’engager avec les commerçants de pierres. Ce processus initial s’est évidemment avéré lent et plutôt fastidieux. Puis avec le temps et après de longs entretiens, les commerçants ont accepté de mettre sur pied des systèmes d’autosurveillance pour s’assurer qu’aucun enfant ne se trouverait sur les chantiers. Ce fût un pas énorme vers une victoire capitale pour No Child Left Behind. Simultanément, les efforts de pression ont commencé à porter leurs fruits et un nouveau développement d’infrastructure a été mis en marche, y compris la construction de nouvelles écoles. Alors que le groupe avait encore un long chemin à parcourir, il avait déjà beaucoup de raisons d’être fier.
Si vous souhaitez en savoir plus sur Manjari, nous vous invitons à lire notre article de blog, The NGO Playing a Central Role in Eradicating Child Labour in Budhpura